L'appel frais d'une ruche pas mûri

Tous les textes de la ruche sont réunis sur ce blog:

~ SOMMAIRE ~

• Numéro 15: Absurde
  
• Numéro 16: Lentement mais surement
  
• Numéro 17: Mon soleil
  
• Numéro 18: ∞ (l'infini)
  
• Numéro 19 (Allez marchons parmi les ronces ...)
  
• Numéro 20: Tonus
  
• Numéro 21 (De la lumière émana la lumière, ...)
  
• Numéro 22: Étrange (#)
  
• Numéro 23: Ton absence
  
• Numéro 24: Le système
  
• Numéro 25 (Je suis le vent, je suis le froid ...)
  
• Numéro 26: Funèbre
  
• Numéro 27: Passion patience
  
• Numéro 28 (Cage de verre ...)
  
• Numéro 29 (Je suis diamant, je suis beauté ...)
  
• Numéro 30 (Le désastre dans la liesse ...)
  
• Numéro 31: Là
  
• Numéro 32 (Me plaquant contre la froide vitre ...)
  
• Numéro 33 (Ténu rapport ...)
  
• Numéro 34: Danse vitale
  
• Numéro 35 (Jour comme ça ...)
  
• Numéro 36 (Il fut ainsi perdu ...)
  
• Numéro 37 (C'est le moment de partir ...)
  
• Numéro 38 (Tant de silence nous avons partagés ...)
  
• Numéro 39 (Assez tard dans la nuit noire ...)
  
• Numéro 40 (Deux cailloux fusionnent ...)
  
• Numéro 41 (Grotesquement parfait, ...)
  
• Numéro 42 (Non, il ne faut pas noyer sa noirceur ...)
  

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1. L'appel

Qui mon appel saura ouïr
avant que je ne me mette à dépérir
Non je crois plutôt que déjeuner
je m'en vais aller
pour mieux revenir, réveillé encore plus
certes à prendre je n'ai pas de bus
mais je n'ai qu'à attendre présence en ce bas monde
oui me suffirait rien qu'une âme vagabonde
tant qu'elle sait aligner des mots en vers ou en prose
car seul tout est vraiment morose
on pense à la peur de ne pas être lu
l'angoisse de ne pas être vu
de ne pas exister
ne pas assez s'afficher
oui mais voilà j'ai beau parler dans la rue déserte
les maisons ne sauraient me répondre et j'aurais l'air bête
viendra homme viendra pas ?
j'attends, je ne sais pas
je garde espoir toujours qu'on vienne me recueillir
même si j'espère encore plus de ne pas devoir attendre de mourir
hâte toi, sache que si le temps est long la vie est courte
allez dépêche toi, ne sois pas flasque comme un yaourt
mais fait les choses bien, ne sois pas trop pressé
et arrive un jour, car mieux vaut tard que jamais
je serais là à t'attendre, toujours et éternellement
oui je suis terre, fixé là pour toi, non comme le vent
qui dans sa grande véhémence s'en va loin, au gré de l'envie
que parfois l'on ne revoit plus jamais de sa vie
non rien que pour toi à ce rocher je resterai fixé
pour toi mon amour attendu, pour toi à jamais

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2. Espérance heureuse, rêve ?

Hélas aux âmes torturées point de repos
si seulement je pouvais en apaiser les maux
mais je ne peux qu'un instant
leur faire oublier par deux mots
insuffisamment suffisant
admirablement déplorable
effort vain
minable

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3. Humilité

De nombreuses gens sont bien meilleurs à moi.
Oui partout, en tout, tout le temps.
Je suis lâche, opportuniste, faible, peu bavard, oisif.
Ne rien faire est la première de mes préoccupations.
Tout m'énerve je perd patience.
Demeurent des gens géniaux et inaccessibles, demeurent pas.
Désolé je ne regarde pas ce que j'ai a coté,
je porte mon regard trop loin,
je traverse le temps, je veux traverser la mort et pourtant.
Un jour tout peut s'arrêter, j'ai sans doute trop d'humilité.
Je succombe de ne rien être, je m'écroule face au vide.
Tout ce qu'on fait est vain.
De toute façon rien de ce que je fais ne me satisfait.
Tout est horrible, illisible, brouillé
presque insensé, pourquoi des mots pourquoi des lettres, pourquoi des signes ?
juste pour jouer, non juste aligner des idées
noires, dénuée de toute lumière
regard pessimiste face au sombre de soleil
de plomb, étouffant qui, nous échauffe
réchauffement climatique
tout n'est rien
la terre n'est rien, la terre n'est plus
rien n'a jamais existé, nous n'avons jamais été
tout est fabulation, tout est faux
tout ce qui peut être imaginé étant réel
tout est rêve cauchemardesque et idyllique chez trop peu
laissez moi dans la lune, le ciel et les étoiles
dans mon monde parfait irréel et surtout utopique
à boire un cocktail tranquillement sous les tropiques
imaginaire(s) qui pousse(nt) dans ma tête
d'un marteau noir on essaye de me frapper
me ramener sur le sol bétonné
me plaquer à terre, m'écraser sans pitié
face à la dur sois disant réalité
qu'on essaye de nous faire croire
mais qui est peut été pourtant vraie
je ne crois plus, je ne suis plus sûr
rien n'a jamais été.

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4. Simplicité naturelle

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5. L'envie

transpiration
souffle
chaleur
baisé
tendresse
exciter
effervescence
noyé, mélangé, entrelacé
corps enlacés
montée
ferveur
montée
l'infini
outre le septième ciel
éternité prolongée
mémoire marquée

resurgit.

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6. Envolée légère

Petites touches de couleurs pastelles
sur une œuvre d'aquarelle
les formes finement tracées
la couleur délicatement appliquée
tout en légèreté
un sirop à la menthe
versé d'une bouteille transparente
dans un verre munis d'une paille colorée
qui avec de l'eau est dilué
me caresse un doux vent frais
et mes pensées noires sont envolées
tout parait éthéré

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7. |u]Flower Power|/u]

Petite herbe fraiche
sur laquelle perle la rosée
se fait marcher dessus
et pourtant elle pousse
se dresse fièrement en l'air
abrite des minuscules insectes
loge une vie tenace
qui tient à sa survie
pousse et repousse malgré tout
rien ne l'empêchera de progresser
plus fort que les baïonnettes
rien ne pourra l'éradiquer, la nature
qui est toute puissante, et que l'on ose défier
bouleverser voir même détruire
elle vous anéantira avant de mourir

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8. Où va-t-on ?

Je suis ici
mais je ne suis pas là
je suis déjà parti
et pourtant dans ton esprit tu me vois
j'espère
je contemple la
des souvenir
comme j'ai peur de l'avenir
je pense à vous, je pense à toi
qu'adviendra-t-il de tout cela ?
nous et les autre, la terre et tout l'univers
à quoi ça rime, où allons nous vers ?
j'ai peur qu'il ne reste que la poésie
pour nous faire oublier l'absurdité de la vie

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9. Sous-Contrôle

tout est mort
pas un bruit
ne règne dans la cité
que du vent
froid et sec
transportant la poussière des âmes disparues
perdues par leur propre haine
même la nature ne reprend plus
tout est mort et désert
les maisons et le bonheur s'effritent
laissant peu à peu
un paysage indifférent face à toi
des immeubles alignés aux fenêtres carrées
ce ne sont pas des hommes qui avancent mais des robots automatisés
ce n'est pas de la chaire devant toi mais charogne qui se meurt au travail
ce n'est pas une vie ici mais une usine à mouvement, une usine à rien
qui produit du vent, inutile, des mouvement de marchandises, d'argent, tragique
la joie et les esprits se résignent a être un minimum
plus aucune pensée n'est libre, tout est contrôlé, personne ne se révoltera
le ville s'effondre, la vie tombe
ceux qui profitent ne l'avaient pas prévu avant d'être sous les décombres
on obtient ce que l'on sème
on a retiré l'art, on a retiré l'homme pensant,
on a tout remplacé par le profit et l'argent
la nature s'essouffle, l'homme meure
l'air est irrespirable
le vent est toujours aussi terrible
tellement chaud à en faire froid dans le dos
un ouragan me fait frissonner
je marche seul dans la ville bondé
je semble être l'unique personne a flâner
je semble être le dernier homme

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10. Overwrite

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11. Ça n'est pas un problème

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12. Traversée

tourne et tourne l'horloge incessamment,
tourne la vie, coule l'eau,
mais peu à peu s'effondre le pont
qui mène au ciel, passerelle vers l'heureuse beauté
qui m'offrant sa mains recule d'un pas à chaque fois que j'avance
car des gens la retiennent et l'enchainent
la plaine semble vide et déserte, et me voilà déjà coincé de l'autre coté
sans espoir de pouvoir rejoindre le bout opposé
qu'en bâtissant sois même ce pont
mais tout en risquant de tomber dans un profond fossé
et de plonger dans le Styx
si la construction n'est pas assez solide
assez solide pour supporter le poids de l'ennuie
peu importe je bâtirais, en acier trempé inoxydable
pour être sur de passer même si cela me doit prendre
tant d'année, tant de temps
c'est à plusieurs qu'on peut y arriver
seul je ne sais pas si j'y pourrais

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13. Dame nature

Petite fille perdue dans l'océan
sirène, cavalière des mers
pousse un dernier appel
que nul ne sait entendre
et plonge, et plonge
jusqu'au plus profond des océans
et submerge sa tristesse
l'eau est ses pleurs
personne ne la comprit
et à présent pour personne elle ne vit
son seul ami est le corail
son seul mari est un hippocampe
elle les a façonnés à sa manière
mais regrette leur mort proche et certaine
elle est allée trop loin
jusqu'à l'humain
toute sa construction n'est pas assez solide
l'équilibre est brisé
d'une évolution perpétuelle on arrive à plus rien
son expérience a échoué
comme elle échoue sur la terre des hommes
au goudron noir liquide dans le désert aride
dans les villes maisons grises et carrées
toujours plus haut dans des tours climatisées
elle meure asséchée, ses larmes évaporées

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14. Avancée

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~> Suite

Tout ça ? Et bah ... t'es vraiment trop fort ^^

textes à déguster
un par un sans se presser
les prendre comme ils sont donnés
avec beaucoup de simplicité...
avoir le plaisir de piocher
dans ce petit condensé de tes pensées

j'adore!!

Des nouveaux textes de Sergu ???? Youpiiiii !!!!
Oui, Jade, "déguster" est le bon mot...
Sergu, tu sais quoi ?? =>

Les mots s'écoulent produient par l'esprit
L'esprit se développe et prends place
La place n'est plus que mots
Les mots ne sont que fluidité
La fluidité n'est qu'images
Les images ne sont que expériences

Tu te dévoile , tu te développe , ton esprit de poète mélancolique apparait pour notre plus grande découverte , ta sensibilité.

Bravo sergu j'ai lus tout ça d'une traite et rapidement tellement c'était simple et dense à la fois emportant et raisonné , poétique et acharné.

Tu a besoin d'écrire , écris ,
On es là pour toi
C'est un vraie plaisir que de lire ces mots.

Écrire c'est vivre mais aussi se découvrir.

Je t'aime Sergu t'es magnifique.

wooouuuuaaaahhhh Sergueï monSergueï je vais avoirs plein de lecture à déguster à petites lampées gourmandes

Hummmmm que tu bonheur à venir

T'embrasse fort fort

Sergueï mon Sergueï après l'attente plein d'espoir la petite prose suivante fut un délice

merci

Hùhùhùhù...

Seb nous met des photos érotiques de lui maintenant...Accompagne ça d'un texte?

Héhéhé...

( Je peux le faire aussi ? ET LES FILLES???? )

x) Non..J'ai parlé du principe du forum à mon beau-père il m'a dit de faire gaffe aux pédophiles...
( en rigolant bien sûr...quoique...)

Je lui est rétorqué..." C'est moi le pédophile papa "

C'est vraie que au collège on dit...

" Si vous mettez Yann avec Mickael Jackson dans une chambre qu'est ce qui ce passe? "...

Écrire c'est pouffer de rire...Enfin quand ça fait rire...Quoique...

Ils sont cons dans ton collège ou quoi ?? Moi ma mère m'a juste dit "fait attention" (sans préciser à quoi) mais comme je lui avais parlé de ça avec plein de "te fâche pas" partout" (si ça ne tenait qu'à ma mère j'aurais même pas msn...
Yann, arrête de:
1) pourrir le topic du pauvre Sergu, je sais que les autres (y compris moi) ne le font pas mais ce genre de choses on devrait plutôt les dire dans "humeur du jour" ou "horloge parlante" (voir tout en bas de la page d'accueil du forum=> coin flood=> divers)
2) fantasmer !! d'abord j'aurais pas appelé ça une photo érotique (non pas que je trouve que ce cher Seb soit un tue-l'amour, il sait bien qu'il y a des risques d'inceste entre lui et moi ^^). Et ensuite, même pour tes beaux yeux il est hors de question que nous (en tout vas pour moi, je sais pas pour les autres, mais je pense qu'elles sont du même avis) posions dans la même tenue que monsieur (ou alors en privé, mais c'est autre chose...)

Oui, t'as le droit de le faire aussi ^^ on se rincera l'œil avec plaisir ^^

roohhhh Yann c'est à la plage alors c'est normal je suis pas super habillé chaud ^^

Mais moi j'aimerai à t'y voir de même lol

Aaaahhhh je suis trop déçu que je plais pas à Yasmina (j'attendais mieux de ma presque soeur sniffff)

Bisou à tous les deux quand même

j'ai pa dit que tu me plaisais pas !!! (bien au contraire, j'espère qu'elle restera longtemps cette photo et qu'on en verra plus)...Juste que ça correspondait pas à ma version de "photo érotique"..mais je dois avoir l'esprit trop mal placé !! xD

Bon bon...

Je vais vous mettre une photo de moi

torse nu, bronzé , dans une position de type sculptures RODIN ou Camille CLAUDEL...

Avec un bout de feuille de classeur en guise de tissu
et un clavier dans le bec en guise de rose.

Cordialement.

J'ai lu les 2 suivants
aussi captivants
et je m'en vais devant
sans tout dévorer avant
que le Gugu me fasse savant

15. Absurde

Récurrente répétition d'un incessant tic-tac signalant que le temps passe
tout change, mute puis s'efface
chaque itération nous taillade un peu plus, le corps, le cœur, l'esprit, tout
et récidive cet assassin fou
toujours plus profond il nous affecte
et tout notre être s'infecte
face à la maladie du temps qui donne l'envie de vomir
hélas nous ne pouvons que lentement pourrir
j'attends, mais je ne sais plus vraiment quoi exactement
cet amour qui est mort bêtement
parti dans ce sempiternel combat, cette lente bataille
qu'est le travail
seul l'argent compte en ce monde pour pouvoir survivre
l'appât du gain qui les cœurs givre
il n'avais même plus le temps de me regarder dans les yeux
me savoir riche et en bonne santé le rendait heureux
pourtant c'est autre chose que je voulais lui mais le temps filait entre mes doigts
et cet amant mourra
laissant ainsi à un autre encore plus criminel la place
et le cœur se vit trouvé à l'état de glace
il était artiste fabuleux, talentueux, merveilleux en disait-on
je l'aimais mais ce n'était pas réciproque au fond
oh comme il adorait son propre art, narcisse se contemplait
certes mais ne me vit même pas m'éloigner
partir tous là haut, trouver un autre amant
le seul que je trouvai touchant
il s'avérait être tout simple et cela suffisait
certes dans la misère il vivait
et m'emporta avec lui dans sa saleté mais nous étions heureux
à vivre d'amour et d'eau fraiche tout est bien mieux
hélas, de tous les maux l'amour ne guérit pas
et voilà qu'il passa de vie à trépas
alors j'attendis revenir à jamais cet amour de la guerre
mon corps durci, le cœur de pierre
je cherchais ainsi un autre sens à la vie
d'aider les autre j'eus l'envie
mais mes efforts furent vains, comme si c'était dans la nature humaine de trouver des problèmes
je ne savais plus quoi faire, la face triste, le visage blême
comme c'était effroyable à voir
alors je sombrais dans un profond désespoir
et ne trouvais que les mots pour seul réconfort
la poésie empêchant que la tristesse me dévore

~> Suite

Magnifique de détresse lucide, de tendresse inassouvie, d'émotion liquide, incandescente

Il y a plus qu'une veine en toi, un véritable filon d'or pur

Je te rends grâce Sergueï mon Sergueï

Humblement tiens

je n'ai qu'une chose à dire devant ce poème, tout mot serait superflu=

(moi qui te comparais à Ronsard il y a quelques minutes, dans une autre rubrique...)

Je viens de lire " l'envie" et les couleurs pastels

MERCI

16. Lentement mais surement

Déterminé je suis
Et poursuis mon chemin ainsi
Étanche au malheur, impassible
Je monte toujours plus haut dans l'immeuble
De la vie, petit à petit dans l'escalier
Je continue éternellement ma montée
Un ascenseur à coté s'offre à moi
Mais il m'effraye je ne le prend donc pas
Car je sais qu'il peut m'amener jusqu'au ciel
Mais tout ça est trop facile, presque artificiel
Car en cas de panne c'est sous terre qu'il m'emmènerait
Certes je suis encore dans les étages inférieurs
Les autres donnent l'impression que leur vie est meilleure
Mais finalement s'écroulent un à un
Sauf moi qui continue mon chemin
Leur souvenir leur font mal terrible leur chute est
Trop heureux en un jour ils regrettent maintenant ce passé

17. Mon soleil

Haut est le soleil au dessus de ma tête. Oh comme il est brillant je ne peux le toucher. Il est si beau, si merveilleux. Il m'offre son énergie, face à lui je suis comme une plante. J'aimerai bien grimper si haut dans le ciel. Mais c'est impossible. Regarder le soleil à s'en cramer les yeux et perdre la vue. Ce soleil m'a rendu aveugle. Je ne sais plus où je suis, je mets juste un pied devant l'autre sans être sûr où je vais. C'est comme si un grand flash permanent était imprimé sur mes yeux pleins d'étoiles, la tête dans les nuages. Je me sens si bien insouciant. Je vois continuellement le soleil, je ne connais plus l'ombre ni les ténèbres, et pour rien au monde je ne voudrais les revoir. Si joyeux, c'est comme si un masque souriant était posé sur mon visage, impossible d'y voir ne serait-ce qu'un once de malheur. Je continue ma vie, mon chemin, ma destinée. On me prend pour un fou. De moi on se rit mais tant qu'à faire je ris de moi même. Heureux les simples d'esprits, jalousie. Je n'ai rien à perdre, rien à gagner. Trop heureux pour ouvrir les yeux, je repense à ce soleil m'irradiant, qui m'a fait tout oublier. J'ai perdu tout ces souvenirs malheureux et abandonné les réminiscences amères et les impressions de dégouts que l'on peut avoir spontanément. J'ai tout mis de coté pour ce soleil qui hante mes pensées, qui m'a illuminé à jamais.

18. ∞ (L'infini)

Pétales de roses fanées tombent sur le plancher
comme tombent mes larmes, dedans je me suis noyé
dans cette baignoire remplie de nostalgie
je vois devant mes yeux défiler ma vie
je vois des horloges partout, tourner
beaucoup trop vite pour moi je suis complètement dépassé
je ne peux plus supporter attendre
son cœur je veux juste prendre
hélas il m'adore il m'admire et je passe à coté
je repense à tout ça, lui m'a oublié
de me dérober à y penser je ne peux
hélas accepter puis oublier serait mieux
mais tout revient, ce fantôme me revient
et hante le cœur qui est mien
m'étreint, me pique, m'assassine, m'enchaine
à quand le prochain, la prochaine ?
je l'attend
fermement
les horloges tournent trop vite
les années passent … sans doute elle m'évite
tout faire et se sentir ignoré
ou attendre sans jamais la trouver ?

~> Suite

Tu écris plus vite que je ne lis Sergueï mon Sergueï et c'est ça qui est magnifique. Ô quand vont se libérer tous ces trésors encore enfouis au plus secret. Je les devine et les perçois en ton âme chavirante Sergueï mon Sergueï

19.

Allez marchons parmi les ronces
c'est à vive allure que je fonce
les épines me font pleurer du sang
pour l'assécher seul demeure le vent
un espoir frénétique me pousse à continuer
c'est pourquoi je poursuis mon trajet
toujours un chemin, rien ne reste jamais pareil
sur moi même, seul, je veille
personne pour m'accompagner, comme d'habitude …
hélas un jour commencera ma décrépitude
il me faut chercher une âme pour me soutenir
pourtant personne n'est placé dans ma ligne de mire
et les loups hors du sentier
de sa route il ne faut jamais se détourner
toujours la garder en vue
pour ne pas risquer d'être perdu
un jour sur le bord je m'arrêterais
et dans le décor serait incrusté
je terminerai charogne sur le sol gisant
le miasme de mon corps pourri vous éloignant

~> Suite

.... tu termineras auréolé d'un arc en ciel d'amour. Connu et reconnu de tous...

Je t'aime fort Sergueï mon Sergueï

20. Tonus

Je me sens entrainé dans la mécanique, je tourne continuellement
Par mouvement saccadés j'avance en suivant le rythme et continue perpétuellement
Rien ne peut plus m'arrêter tant que j'ai de l'électricité
Dans mes veines coulent la lumière, l'énergie me traverse je suis illuminé
Les gens me remercie, j'éclaire leur cœur
Par mes étincelles de leur âmes j'ôte toute peur
Et ainsi va le monde, si beau, si bien
Je continue, toujours plus rapidement, l'effort ne sera pas vain
Où que je sois je sais que cela marchera
La terre devient un peu plus une étoile à chacun de mes pas
Je suis l'essence de la vie, le carburant du bonheur
Avec moi il n'existe pas le malheur
Je vois des flashs dans les yeux des gens
Ils ont l'air béat en me côtoyant
La tête en l'air, flottant au dessus de la terre, l'esprit ailleurs
Ils oublient stress et spleen pour arborer leur bonne humeur
Déjantés ils osent s'afficher et clignotent
Puis tourbillonnent, éclairent la scène de leur vie comme des spots
On n'oserait les effleurer de peur de les blesser
Ils dansent avec une facilité qui irait presque nous déconcerter
Leur gestes fluides plein de grâce nous offre un sempiternel spectacle
On ne se lassera jamais de les voir se mouvoir sans jamais rencontrer d'obstacle

21.

De la lumière émana la lumière, de la vie vint la vie et toujours viendra
On espère jamais que le manège ne s'arrêtera
Dans cette attraction on a le droit qu'à un seul et unique tour
Il faut saisir sa chance, aller trouver l'amour
En faire un maximum ne rien rater, aller toujours plus loin
Toujours en faire plus, quitte à en faire trop mais jamais moins
De toute façon on y arrivera au point de non retour
On sait qu'il finira, tôt ou tard, notre tour
Il faut laisser la place à un autre, que tout le monde puise profiter
En attendant de jouir de notre passage on va tenter
notre objectif est de se faire éjecter le moins vite possible
s'éteindre le plus tard possible, quoiqu'il adviendra, toujours rester mobile
garder la lumière du projecteur sur soi, la réfléchir, notre peau miroitante
pour éclairer les âmes sombres et mourantes
et leur permettre de continuer un peu plus longtemps
encore un tour qu'on voudrait réclamer, hélas il ne nous est pas permis
le temps d'une vie obligé de réaliser toutes nos envies
après il sera trop tard, hélas trop tard est aujourd'hui
et ainsi se finit pour recommencer la vie

22. Étrange

Manger des chiens pour économiser des croquettes. Que sommes nous vraiment ? Magique ? Horrible ? Rien ? Possible. Des boites en carton sur le sol. Des plantes en plastiques emballés sur nos tombes de marbres. Pour ne pas pourrir ni trop prendre l'humidité ne pas trop arroser. Sous la pluie les parapluie. La mousse sur nous. Le temps derrière, la nuit devant. Les yeux piquent, la peau est irrité. Radioactive vie. On chauffe, on brule. On y arrivera. Des néons partout, mon lit clignote. Mon linceul sera synthétique. Et mon parfum chimique. Des bulles dans ma tête. Des moustiques dans ma vie. Des mouches dans mon lit. Je n'ai pas le courage de remuer un os, sans muscle, les ongles fendus, rayent. Quand arriverais-je à ôter les toiles d'araignées ? Au plafond une vie, au sol une vie, aux murs une vie. Javel nettoie tout. Carrelage blanc jusqu'au plafond, robinets partout. Homme blanc et bleus masqués. Le poison qui donne vie à la mort. Sous la publicité l'envie. Sous la santé la vie. Et sous la vie ? Les lumières éclairent dehors mais pas dedans. Panne d'électricité, l'eau ne coulera plus. La montagne s'écroule. Par le trou de la serrure pas d'issue. Mais où est passé la clef ? J'ai mangé mais demain, recommencerais-je ? La tête dans les pensées. De la neige dehors, sur la plage ensoleillée, de la neige à trente degrés ? Mon bain est froid, laissons l'eau chaude couler, une éternité ou deux. L'eau entre les ponts est glacée. Le temps pourtant ne s'est pas arrêté. De la mousse dans la ville. Remontées d'égouts dégoutants. Il pleut des charognes. Dormir. Tout se mélange, se superpose, s'entrechoque. Suite logique sans sens. Insensible nature neutre. La racine du pissenlit, mangée. S'agiter, faire gonfler et exploser. Voir à travers. Ne pas savoir. Manger des cerises mais pas le gâteau en dessous. De la poussière d'étoile dans les yeux. Mais dans un ciel, couleur bouse de vache. Sur le papier des taches. Le stylo bave comme une limace, on le traine, comme on se traine tant bien que mal. La roue de la voiture s'emballe et ne peut plus s'arrêter pas une seule voie de détresse avant l'accident. Mortel.

~> Suite