...Néant...

Un jour sans fin, comme tous les autres. Ils se suivent, se ressemblent et s’étirent comme s’ils ne voulaient pas s’en aller et laisser la place au suivant. Je me lève, je me lave, je me nourris, je m’en vais. Comme le jour précédent et comme le suivant. Il fait gris à Paris aujourd’hui, comme hier et comme demain. Depuis combien de temps n’ai-je pas vu le soleil ? Je ne pourrais le dire, je n’en ai aucun souvenir, je ne saurais même imaginer un monde ensoleillé. Du gris, rien que du gris, et de la pluie. Une pluie froide et humide, qui traverse tout, les chaussures, les vêtements, la peau, pour s’insinuer avec traîtrise jusqu’au plus profond de mon cœur et le transpercer de ses larmes glacées, indélébiles.

Je marche, un pas après l’autre. Je traverse une à unes les rues de mon quartier, tout comme hier, tout comme demain. Le même chemin, indéfiniment. Puis le métro, le boulot, et encore le métro et le dodo. L’assoupissement, parlons-en ! Un sommeil sans rêves, plein de vide, de noir, de rien. Et chaque nuit cette même impression de chute, de sombrer au plus profond du néant. Et chaque nuit, le même réveil en sursaut, accompagné d’un cri de mort. Ce même cauchemar, cette même peur, qui revient sans cesse et qui finit par faire fuir tous ceux qui m’aiment, qui m’ont un jour aimé. Ils finissent par se lasser, et abandonner l’être « perturbé » (comme ils disent) que je suis. La solitude. Maître mot de ma minable petite vie.

Agir ? Oh j’ai bien essayé mais rien n’y fait. Mon cauchemar, mon ombre (car c’est ce qu’il est devenu, une ombre qui me suit partout, où que j’aille, quoi que je fasse, sans jamais me lâcher), finit toujours par me rattraper et me punir pour avoir tenté de le semer, de m’en débarrasser.

En finir ? Ca aussi j’y ai songé. Je suis même passée à l’acte. Mais le fourbe s’est fait violence. Eh oui ma mort signifie également la sienne. Et le cauchemar ne semble pas franchement assentir à cette idée. Il se défend, se renforce, me montre l’horreur extrême, le néant de la mort, le rien, le vide encore plus étendu que celui de mes nuits, assez terrifiant pour suspendre définitivement mon geste. Il épuise mon courage, me laissant juste assez de répit pour m’endormir et reprendre mon quotidien sordide dès le lendemain : Me lever, me laver, me nourrir, m’en aller.

Brrr mais où est le soleil..?
Un texte à donner froid dans tout le corps...


Quel quotidien triste, morose, et... plat =(

Un quotidien qui ressemblais tristement au mien. Je me suis battu et j'ai réusi à semer ce vide qui m'envelopper. J'étais rien, juste un être fantomatique errant sans but final. J'ai combattu, je suis tombé, relevé, jusqu'au moment ou aidé par la force du désespoirt j'ai osé dire " STOP ". Pour le moment mes cauchemards se sont effacés, mais pour combien de temps ?

il m'a évoqué plein de monde ce texte: Jade, Hafssa, moi...
T'es très forte et je suis super contente que tu écrives de nouveau

J'avoue elle est trop forte , il est pour quand le prochain ?

Roh arrêtez, vous allez me faire rougir.

Pour être franche j'avais pas du tout prévu ça. J'avais un truc en tête, qui commençais comme ça mais qui devait finir joyeusement et tout. Mais j'ai commencé à écrire, et la suite s'est imposée d'elle même. Je crois que Damien Saez m'inspire ^^'

le mystère de l'inspiration.. l'écriture automatique, les symbolistes... blablabla
chut la littéraire !! xD

... j'ai froid d'un coup... tu décris si bien..
que l'atmosphère d'un coup se teint de gris de de pluie froide


MOn Aya viens réchauffer ton personnage chez moi près de Paris

Recette pour repousser les cauchemars loin

Pour que les nuits soient moins froides
mettre les matelas par terre
s'entourer de corps amis
et se réchauffer à leur chaleur
parler et rire pour laisser le gris de Paris envahir ailleurs...

Pour que les nuits soient moins froides
mettre les matelas par terre
s'entourer de corps amis
et se réchauffer à leur chaleur
parler et rire pour laisser le gris de Paris envahir ailleurs...

et elle sait de quoi elle parle la petite !! C'était bien cette nuit-là Si on va chez moi l'été prochain on fera comme ça ^^ (ya une des maisons de famille où on sera obligé de faire comme ça ^^)

je pense pas être là pour la prochaine fois..
dommage

Merci Jade ^^

Mais rassurez-vous c'est pas autobiographique hein... j'ai certes peur du néant, mais je ne cauchemarde pas ^^

Et tant mieux ma Aya !
Parce que je connais des gens qui en font tout le temps et ça m'embête =(

je m'en doute Aya c'est pour cela que j'invitais ton personnage avec toi...

Dommage Anthony....

Comment ça Anthony ?

quoi comment ça ?
C'est quoi que tu comprends pas dans ma phrase ?

pourquoi ne pourrais-tu pas ?
(<= traduction de ma question)

pour plusieurs raisons

trop long à expliquer


(On dérive là, si ça continue je vais devoir déplacer les réponses dans la section appropriée)